Pfastatt d’hier à aujourd’hui
Située à la limite de la Plaine d’Alsace, du Sundgau et des Vosges, Pfastatt fait partie de l’arrondissement de Mulhouse et du canton de Wittenheim et est au carrefour des voies de circulation entre l’Allemagne, la Suisse et la France. Une situation qui a favorisé de tous temps son implantation humaine et son dynamisme économique.
La découverte d’une tombe datant de la Tène antérieure, puis d’une autre de l’époque franque-mérovingienne a démontré que la colline devait être occupée de tous temps.
Située dans la Séquanie gauloise, puis après 58 dans l’empire gallo-romain, Pfastatt fera partie des possessions du Comte Attichio, puis du Comte Eberhard. Rattaché en 728 aux possessions de l’abbaye de Murbach, représentée jusqu’en 1502 par les chevaliers de Hus ou Hauss, qui construisirent un château, le village sera inféodé par Rodolphe de Habsbourg.
Si, ruinée, l’abbaye de Murbach devait vendre ses possessions en 1301 à celle de Lucelle, les Hauss sont cependant restés seigneurs territoriaux. Dietrich de Hauss cédera le château et le village à l’évêque de Bâle qui l’en inféodera immédiatement.
Propriétaire du patrimoine du sud de l’Alsace, l’empereur Maximilien d’Autriche abandonna Pfastatt en 1495 à Oswald de Thierstein, seigneur du comté d’Altkirch, qui le laissera aux mains des nobles de Hauss.
Après un passage d’importantes propriétés aux nobles de Hirtzbach, puis aux Comtes d’Ortenburg-Salamanca, le village fut incendié au cours de guerre des Paysans.
D’une population de 295 habitants en 1618, lors de la guerre de Trente Ans, il ne compta plus, en 1641, que 56 personnes. Grâce à l’immigration suisse, badoise et wurtembergeoise, le repeuplement fut rapide.
En 1658 Jean Sébastien II Zu Rhein acheta Pfastatt à son cousin Jean Conrad de Roggenbach, évêque de Bâle. Les Zu Rhein gardèrent le village jusqu’à la Révolution.
Bâti partiellement sur une colline au sol argileux, Pfastatt a connu une première exploitation industrielle lors de la création, par les Burtz, d’une tuilerie au 18ème siècle.
A la même époque, la proximité immédiate de la Doller a amené l’implantation par J.B. Kastner d’une manufacture d’impression sur tissus, puis celle d’une blanchisserie-teinturerie, un siècle plus tard, exploitée par Haeffely, Lalance et Schaeffer. Une industrie textile qui a fait la renommée internationale de Pfastatt avant de disparaître le 4 août 2000.
Les guerres de 1870-71 et de 1914-18, la crise économique de 1936-39, puis l’occupation de 1939-45, n’ont pas épargné une population devenue essentiellement ouvrière. Depuis ces périodes troubles, le village connaît un essor continu, favorisé par un cadre de vie agréable et un dynamisme associatif, artisanal et commercial.
La Société d’Histoire de Pfastatt
Pour mieux connaître la ville
Des visites « découverte» sont organisées dans l’année par la Commission Patrimoine et Cadre de vie en collaboration avec la Société d’Histoire. Elles sont annoncées dans la presse locale, le bulletin municipal et sur le site internet de la commune. Si vous êtes intéressé(e), inscrivez vous, le moment venu, à la Mairie.